Le marché de la restauration rapide connaît un grand succès, il apparaît donc judicieux de se lancer dans ce secteur riche en possibilités. Que vous souhaitiez ouvrir une pizzeria, une sandwicherie, une friterie ou un food truck, il vous faudra connaître à la fois les bases du métier et les formalités à réaliser pour lancer votre activité. La création d’une entreprise et sa gestion au quotidien demandent beaucoup de rigueur et d’organisation. Pour vous y retrouver plus facilement, voici un guide réunissant tout ce qu’il y a à savoir sur la création d’un fast food.
Qu’est-ce qu’un fast food ?
Lorsqu’on parle de fast food, c’est pour désigner un établissement de restauration rapide spécialisé. Celui-ci peut proposer la vente d’aliments et de boissons au comptoir, à consommer sur place ou bien à emporter. Un fast food peut aussi être un commerce ambulant, à condition de posséder les autorisations nécessaires. Le principe du fast food, et la raison de son succès, est de permettre aux clients de manger rapidement et à moindre coût. L’engouement que connaissent en France les établissements de restauration rapide en fait un secteur à considérer pour se lancer en tant qu’indépendant. Il est possible de débuter dans cette activité sans diplôme et avec un capital de départ réduit. Pour autant, de vraies connaissances sont indispensables en la matière et il est essentiel de pouvoir s’appuyer sur une étude de marché et un business plan solide.
Pourquoi se lancer dans la restauration rapide ?
Créer son activité de restauration rapide paraît tentant pour les personnes souhaitant exercer en tant qu’indépendants. Il s’agit d’un marché très dynamique sur le territoire français, comme le prouvent les nombreuses chaînes de restauration rapide présentes dans l’Hexagone. Des établissements franchisés ouvrent tout au long de l’année et parviennent à générer une clientèle importante. Il est intéressant de se lancer dans ce secteur, mais il ne faut pas perdre de vue que c’est un marché où règne une forte concurrence. Aujourd’hui, près d’un tiers des Français se rendent une fois par mois dans un fast food, alors qu’un salarié sur cinq privilégie cette option pour la pause déjeuner. Dans le commerce de restauration, les restaurants traditionnels ont désormais été dépassés en matière d’ouverture d’établissements. Pour 19 000 restaurants ouvrant en France chaque année, 13 000 sont des fast foods. Gage d’indépendance, ouvrir son propre commerce de restauration rapide donne une grande latitude dans le choix du concept. Burger, kebab, sandwich : vous n’aurez que l’embarras du choix pour déterminer l’identité culinaire de votre établissement.
Ouvrir un fast food sans diplôme : c'est possible !
La restauration rapide est un secteur ne demandant aucun diplôme spécifique. Vous pouvez donc créer votre entreprise quelle que soit votre formation. La législation française vous permet d’ouvrir un fast food sans expérience professionnelle dans le domaine de la restauration. Il est possible de créer votre établissement indépendamment de votre situation professionnelle : étudiant, salarié, travailleur indépendant ou demandeur d’emploi. Cette flexibilité incite chaque année de nombreuses personnes à se lancer. Ce choix n’est pas à faire à la légère cependant : il vous faudra faire de la comptabilité, gérer des stocks et éventuellement manager une équipe. Suivre une formation sur l’hygiène alimentaire est par ailleurs obligatoire. Certains diplômes peuvent vous préparer aux réalités du métier, comme le CAP cuisine, le CAP APR ou le CAP commercialisation et services en hôtel-café-restaurant.
Fast food traditionnel, à domicile ou franchisé ?
Plusieurs possibilités s’offrent à vous pour créer votre fast food. Vous pouvez choisir d’ouvrir un établissement de restauration rapide traditionnel, envisager la livraison de produits à domicile ou vous tourner vers la solution de la franchise. La réalisation d’une étude de marché vous servira à définir quelles sont les zones intéressantes pour y implanter votre activité et, en fonction de l’offre déjà disponible, quel type de commerce est susceptible de rencontrer la plus grande clientèle. Pour ouvrir un fast food traditionnel, un budget important est nécessaire concernant la location du local et du matériel, la décoration et l’emploi de personnel. Vous pouvez réduire ces frais en ne proposant pas de consommation sur place et en vous concentrant sur la livraison de nourriture à domicile. Une autre possibilité est de privilégier la restauration ambulante avec un food truck : il s’agit alors d’une activité artisanale et non commerciale. Dernière option : la franchise de fast food, au prix variable en fonction de la popularité de l’enseigne (100 000 euros au minimum). C’est un investissement important mais les fast foods franchisés sont plus rentables et durables que les non franchisés.
Formation
Quelles sont les formations à suivre ? Pour ouvrir votre fast food, vous devez impérativement suivre la formation Hygiène de l’HACCP. Il s’agit d’une obligation légale depuis le 1er octobre 2012. Celle-ci s’étend sur 14 heures et vous permet de maîtriser les bases en matière de gestion sanitaire et d’hygiène. Sans être obligatoire, il peut être intéressant pour les futurs gérants de fast food de suivre une formation de gestion proposée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). Le module « Ouvrir un restaurant », payant et d’une durée de 20 heures, vous donnera de nombreuses informations sur l’exploitation d’un fonds de commerce, les démarches administratives et la recherche de financements. Si vous désirez vendre de l’alcool, l’obtention d’un permis d’exploitation est également nécessaire. Pour cela, une formation de 20 heures est à suivre dans un centre agréé.
Formailtés
Quelles sont les formalités à effectuer ? En lançant votre activité de restauration, vous ne pourrez vous exonérer de certaines formalités obligatoires. Les normes réglementaires sont en effet strictes dans ce secteur. Si vous désirez ouvrir un food truck, une carte de commerçant ambulant est nécessaire. La demande doit être effectuée auprès de la Chambre de commerce et d’industrie ou de la Chambre des métiers. Une autorisation de stationner sur tout emplacement est aussi indispensable, à demander à la mairie, en préfecture ou auprès du propriétaire s’il s’agit d’un espace privé. Si vous vendez des aliments contenant des produits d’origine animale, une déclaration est à faire à la DDCPP. Enfin, des formalités d’immatriculation de la société sont à réaliser en fonction du statut juridique de votre entreprise.
Structure juridique
Quelle structure juridique choisir en restauration rapide ? Le choix du statut juridique est important en matière de création d’entreprise. Même si vous souhaitez gérer seul votre commerce, il est tout à fait déconseillé d’opter pour la forme de la micro-entreprise. Celle-ci se révèle peu adaptée à une activité de restauration. Vous aurez le choix entre plusieurs formes sociales selon votre situation. En ouvrant votre fast food seul, vous pourrez opter pour une SASU ou une EURL. Ces statuts sont recommandés pour les entreprises ne comptant qu’un associé. Si vous êtes plusieurs, la SARL ou la SAS sont les statuts les plus courants pour l’ouverture d’un établissement de restauration.
Budget
Quel budget pour ouvrir son fast food ? Avant d’ouvrir votre commerce de restauration rapide, il vous faudra déterminer le budget nécessaire. Un business plan complet est à rédiger dans cette optique, récapitulant le choix des fournisseurs, les comptes prévisionnels de l’entreprise et les besoins en trésorerie. Le budget requis varie fortement selon la nature du projet. Un minimum de 10 000 euros est à prendre en compte, mais cela peut aller jusqu’à un million d’euros pour créer un établissement franchisé dépendant d’une enseigne célèbre. Votre business plan vous sera utile pour chercher des solutions de financement. Le moyen le plus classique est de demander un prêt professionnel auprès des banques. Un apport personnel de 30 % est réclamé le plus souvent. Plus économique, l’option du leasing consiste à louer avec ou sans option d’achat tout le matériel nécessaire au lancement de votre activité. Un prêt brasseur peut aussi être contracté en échange d’un contrat d’exclusivité auprès d’un fournisseur. Enfin, des aides institutionnelles peuvent vous financer comme l’ARCE, l’ARE ou le prêt restauration de BPI France.